Amadeus....fin d'un rêve
DIS-MÂTS ET COQUE A TROUÉ. CAPITAINE(SKIPPER) PRIS ET MAINTENANT SUR PARCOURS(ROUTE) EN ANVERS. AMADEUS A PERDU
c'est le message laconique que nous avons pu lire quelques jours après le mardi 15 juin où nous avions constaté qu'Andy avait normalement déclenché sa balise entre 12h30 et 14h, mais en revenant sur le site le mot HELP s'affichant à 5 reprises nous a rempli d'effroi.
Nous savions bien (pour l'avoir connu chez d'autres skippers) que la récupération de l'homme, sain et sauf, implique l'abandon du bâteau, qui plus est quand celui-ci est endommagé.
Voici le mail de retour d'Andy, je vous le livre en intégralité... imaginez sa peine, imaginez la nôtre
Chers Anne Marie et Yves,
Quoi dire ? Après une superbe traversée très musclée, avec souvent 4 ris dans la grande voile et le tourmentin arisé, le vent et les vagues sont pris le dessus. J'étais 51° Ouest, sud de la Terre Neuve, quand j'ai surveçu tout un nuit de coup de vent sans trop de souci, j'ai été sur le pont pendant plus d'une heure apreciant le façon qu'Amadeus a entamé les chocs et malgré les rafales de 50 nd,* j'étais content. J'ai descendu pour écrire le log quand j'ai entendu une bruit énorme et vu que le mat a cassé en dessus des barres de flèche et il été déboîté, en trouant le pont au dessus le réchaud à gaz. Sans l'appui des voiles, même de la taille minime, a créé une mouvement excessive et donc j'ai mis l'ancre flottante pas l'arrière, qui à marché merveilleusement. Mais pendant ce temps, je crois que c'étaient une barre de flèche qui a percé une trou dans la coque au niveau de flottaison sous la banquette à tribord, et créé une voie d'eau. J'ai essayé de sauvé une partie du gréement mais avec le mouvement, je ne pouvais pas. Donc j'ai décidé de couper toutes les câbles et l'abandonné. J'arrivais de le faire sans me blesser puis j'ai déclenchais la balise et le tracker Spot. Après une attente de 6 heures, un cargo Américain, le M/V COURAGE arrivait et après pas mal de temps il arrivait sur moi avec les vagues de 4 mètres minimum, j'ai pu finalement grimper sur l'échelle du pilote. Par contre, Amadeus, évidement a été abandonné et avec la voie d'eau, les capots ouverts, et les dégâts causés pendant mes tentatives d'escalader l'échelle, il va coulé assez vite. Donc le Courage emmené à Antwerp en 6 jours et j'arrivais à la maison hier soir.
Entre parentese, ma position finale était 52 milles nautique plus au nord d'ou à coulé le Titanic, et a ce moment j'était en tête de la flotte. Pour voir la course, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://www.oceanracetrack.com/raceplayer/raceplayer.aspx?event=34
Je connais tant votre générosité et sensibilité (vous me l'avez prouvé encore il y a peu de temps,) que j'ose vous demander une petite faveur : laissez un petit com' à l'attention d'Andy que je lui ferai parvenir. Merci....
* 50 noeuds de vent = 92 km/heure